49-3 : le Parlement est baffoué

Je prends acte de la décision du gouvernement, annoncée une fin d’après-midi un samedi, d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution dans le cadre des débats en séance publique sur la réforme des retraites.
C’est une erreur démocratique et une faute politique qui implique le dépôt d’une motion de censure. Une issue différente était possible par l’utilisation initiale d’autres moyens législatifs permettant de faire vivre le débat parlementaire. Je dénonce le stratagème de la majorité mis en œuvre cyniquement depuis décembre 2019. C’est une défaite pour la France.
Le projet de réforme est désormais considéré comme adopté dans sa version d’origine. Les apports législatifs des députés sont réduits à néant. La contestation demeure tout autant que l’énergie pour une autre réforme.