Deux mois après son élection, Stéphane Viry, le nouveau député LR de la première circonscription a tenu à faire un premier point sur son ressenti et son action au sein du Palais Bourbon. En invitant la presse à un temps d’échange. Plutôt surprenant, me direz-vous. Morceaux choisis.

Les attributions choisies

En choisissant la commission permanente des affaires sociales, l’élu de la minorité a privilégié un domaine qu’il connaît bien et qui lui tient particulièrement à cœur. Il est même le coordinateur de son groupe. Il officie également en tant que membre de la MECSS (Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale) et a une délégation sur l’égalité hommes-femmes. Enfin, il s’est aussi engagé au sein de son groupe sur la question de l’aménagement des territoires : « ça doit être une priorité nationale ».

Des débats codifiés

« J’ai assez rapidement pris mes marques, explique-t-il, tout en avouant que les débats parlementaires sont très codifiés : « Au début, tu ne sais pas comment faire pour poser une question à un ministre. Ce n’est pas un forum, où on peut intervenir quand bon vous semble. Il faut s’inscrire pour prendre la parole et c’est 2 minutes et pas 2 minutes 10 ! Il faut l’apprendre vite pour être opérationnel. » Et ce même si, sans bureau pendant les trois premières semaines, il a fallu s’adapter autrement. « Il faut acquérir très vite tous ces codes si l’on veut exister et prendre sa place. »

« Une liberté de vote absolue »

Le néo-député se réjouit aussi de « l’ouverture d’esprit » du groupe LR auquel il appartient : « On a une réunion par semaine. Les débats sont très libres. Il n’y a aucune consigne de vote. Comme quoi, je n’avais pas besoin d’aller chez les constructifs », précise-t-il, se disant au passage « consterné par l’attitude des élus du groupe majoritaire ». « J’ai eu le sentiment dans un premier temps d’être dans un parc d’attractions. Ils se prenaient en photos partout. D’autre part, le groupe est très fermé. Ce qui est totalement contraire à l’esprit Macron développé pendant la campagne et c’est ce qui aujourd’hui hystérise les débats. Car ce comportement peut donner l’impression parfois que le parlement ne sert plus à rien ».

« Un travail titanesque »

Soucieux de nous dévoiler son agenda surchargé de réunions en commissions, loin, très loin « de ce moment de théâtralité que l’on nous montre à la télévision et qui décrédibilise le Parlement », l’élu évoque son travail titanesque : « Ce n’est pas parce que tu n’es pas dans l’hémicycle que tu n’es pas en train d’assurer tes fonctions au Parlement. C’est une maison qui exige beaucoup mais qui hélas ne fait pas toujours valoir la production des hommes et des femmes qui y siègent. »

Séb.C. – Vosges matin, 31 juillet 2017