« Monsieur le Premier Ministre,
Les coups portés au producteur de musique ce samedi et ceux portés contre les policiers ce dimanche sont inacceptables dans notre société.
J’adresse, et permettez-moi d’y associer tous mes collègues députés Les Républicains, mon soutien à toutes les victimes de ces agressions intolérables.
La violence ne saurait être excusable d’où qu’elle vienne ! Elle provoque réprobation et indignation.
Mais l’indignation ne doit pas être sélective !
Le lynchage de policiers et de CRS ce dimanche sont tout autant condamnables, et nous devrions tous, quel que soit notre groupe, les soutenir de façon claire ! Sans compromission !
Ils exécutent des missions délicates, souvent ingrates, et parfois difficiles de protection de la population.
Leur courage, notamment lors des attentats force le respect et les Français le savent ! C’est pourquoi nous les soutenons dans leurs missions de maintien de l’ordre public, qu’ils accomplissent avec sang-froid et professionnalisme.
Et rien ne doit remettre en cause leur intégrité !
Car si certains osent justifier les violences contre nos forces de l’ordre, comment expliquent-ils que nos pompiers soient également pris à partie ?
La vérité, c’est que la situation est explosive dans notre pays ! En 2019, ce sont près de 40.000 policiers qui ont été violentés dans l’exercice de leur métier.
La vérité, c’est que les choix que vous avez fait ont installé un climat désastreux !
Les français s’interrogent sur l’emploi de la force publique, sur les instructions données, sur la stratégie d’utilisation des forces de l’ordre.
Monsieur le Premier Ministre,
Au-delà des beaux discours, agissez-vite, mais bien !
Car face à cette montée de cette extrême violence, votre Ministre de l’Intérieur, auditionné hier en commission des lois, a expliqué que des policiers présents à ces manifestations manquaient de formation, et manquaient d’équipements !
Mettre à ce point en danger celles et ceux qui nous protège est une faute !
Et l’émoi suscité par ces scènes choquantes fragilisent la confiance de nos concitoyens envers leur police.
Qu’attendez-vous pour, enfin, réinstaller l’ordre républicain et garantir notre Etat de droit ? «